LES MIGRATIONS DANS LE MONDE

Avertissement : Nous puisons nos sources auprès de divers organismes internationaux : Nations Unies, Fonds Monétaire International, Banque Mondiale, Organisation de Coopération et de Développement Économique, Institut National d’Études Démographiques, etc. Selon les sources des données, des variations peuvent être constatées. Ce qu’il faut retenir, ce sont les ordres de grandeur et non les valeurs absolues.

258 millions de personnes dans le monde ne vivent pas dans leur pays de naissance. Ces migrants internationaux représentent 3,4 % de la population mondiale, ce qui est relativement peu.

En 2017 selon les Nations Unies, le monde comptait 258 millions de migrants internationaux, c’est-à-dire des personnes installées dans un pays différent de celui où elles sont nées. Ces dernières ne représentent qu’une faible part de la population mondiale, environ 3,4 %. Leur nombre a progressé de 2,4 % par an en moyenne entre 2010 et 2015.

Les réfugiés, estimés à 25,9 millions en 2016, représentent seulement 10 % des migrants internationaux. La plupart (82,5% des réfugiés) vivent dans des pays en développement, nous y reviendrons.
En 2015, sur les 253 millions de migrants internationaux dans le monde de l’époque, 106,5 millions sont nés en Asie. L’Europe est la région de naissance du deuxième plus grand nombre de migrants (62,5 millions), suivie par l’Afrique (39 millions) et l’Amérique latine et les Caraïbes (36 millions).

Toujours en 2015, les migrants restant au sein du même continent représentaient 134 millions de personnes, soit plus d’un migrant sur deux (53 %). Le schéma ci-dessous, établi par François Héran professeur au Collège de France, indique les mouvements de populations.

Les États-Unis sont le pays qui accueille le plus de migrants, soit 48,2 millions. Mais proportionnellement à sa population, il n’est que le 39e. De même, si la France est le 7e pays d’accueil en nombre de migrants (7,9 millions), proportionnellement à sa population, elle n’est que le 50e. En pourcentage de leur population, ce sont les Émirats Arabes Unis qui accueillent le plus d’immigrés (87,3 % de la population).

Le principal pays de départ est l’Inde, avec 15,9 millions d’émigrés. Toutefois, ce chiffre ne représente que 1,2 % de sa population. Le pays qui a le plus d’émigrés relativement à sa population est la Syrie (33,3 %).

Il est intéressant d’examiner les migrations selon l’Indice de Développement Humain (IDH).

Cet indice est calculé depuis 1990 par le Projet des Nations Unies pour le Développement (PNUD) afin de classer les pays selon leur développement qualitatif et pas uniquement économique. L’IDH combine trois indicateurs : l’espérance de vie à la naissance, l’accès à l’éducation mesuré par le taux d’alphabétisation des adultes et par le taux de scolarisation, et enfin par le Produit Intérieur Brut. A titre indicatif, la France a un IDH de 9.

La Banque Mondiale a dressé une matrice bilatérale des migrations pour 2017 qui est la suivante :

Ainsi 38 % des migrants originaires d’un pays à faible IDH (1) ont pour destination un pays à faible IDH (1). 62 % des migrants originaires d’un pays à fort IDH (10) ont pour destination un pays à fort IDH (10).

Contrairement à une idée reçue, les migrants ne cherchent pas à rejoindre des pays développés pour obtenir des aides sociales, pour la bonne raison qu’ils n’y ont généralement pas droit. En France, seuls les demandeurs d’asile enregistrés perçoivent une allocation de 6,8 euros par jour pour une personne seule, 17 euros par jour pour un couple avec deux enfants.

Les véritables motifs des migrations sont :

  • Fuir une guerre ou un conflit
  • Fuir des discriminations politiques, ethniques, religieuses ou sexuelles
  • Trouver du travail
  • Rejoindre sa famille
  • Étudier
  • Fuir des dérèglements climatiques.

Concernant les migrants climatiques (ne pas parler de réfugiés climatiques car le terme réfugiés concernent uniquement les bénéficiaires de la convention de Genève de 1951), nous ne disposons pas de données à ce jour. Simplement, nous savons que le réchauffement climatique entraîne selon les lieux une désertification, des cyclones, une montée du niveau des mers et océans, mettant en danger les populations côtières. A ce jour, nous ne savons pas réellement ce que feront les populations concernées, reculer dans les terres, se déplacer ou émigrer. Notons que ces territoires sont souvent parmi les plus pauvres. Les deux cartes suivantes retracent ces phénomènes.